Le musée-mémorial du terrorisme ouvrira finalement ses portes dans le XIIIème arrondissement.

Le projet de musée-mémorial du terrorisme voulu par Emmanuel Macron, au départ prévu à Suresnes dans les Hauts-de-Seine s’installera finalement dans une caserne du XIIIème arrondissement. Ce lieu hautement symbolique ouvrira ses portes à l’horizon 2030.

La ville de Paris accueillera bien le futur musée-mémorial du terrorisme. Ce mémorial né après les attentats de 2015 qui ont endeuillé la France aura pour but de « rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui ont été frappés par le terrorisme dans toutes ses formes ». Porté par le président de la République lui-même, le projet devait initialement être installé au Mont Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Problèmes budgétaires

Malgré l’insistance d’Emmanuel Macron, qui a réaffirmé à plusieurs reprises à la mission de préfiguration son envie de voir le projet aboutir, la structure se heurte à des problèmes budgétaires, notamment concernant la rénovation de l’espace. Ainsi la mission de préfiguration a annoncé dans un communiqué devoir abandonner le site de Suresnes, malgré le travail déjà accompli sur le site, la faute à une situation budgétaire ne permettant pas de trouver les quelques 95 millions d’euros nécessaires à la rénovation du bâtiment classé monument historique.

La mission de préfiguration a donc dû trouver un nouvel espace et a jeté son dévolu sur un morceau désaffecté de la caserne de Lourcine, dans le XIIIème arrondissement. Une décision confirmée par le président Emmanuel Macron, qui l’a annoncé aux associations de victimes des attentats de 2015.

Une grande partie de la caserne de Lourcine, un des plus anciens sites militaires de Paris, a déjà été rehabilitée et accueille aujourd'hui le campus universitaire Panthéon-Sorbonne ainsi qu'un internat.

Le site idéal ?

Située en plein cœur de Paris, la caserne de Lourcine semble répondre à toutes les attentes de la mission de préfiguration. Tout d’abord, sa présence au sein même de la capitale constitue un atout majeur dans la stratégie pour attirer le public. Par ailleurs, le bâtiment nécessite beaucoup moins de rénovation que le site de Suresnes, pour un coût évalué par la mission de préfiguration d’environ la moitié du budget initial. Enfin, les 3000m2 d’espaces disponibles permettront de reproduire l’essentiel de la scénographie prévue à la base au Mont Valérien.

Projet attendu et nécessaire pour le devoir de mémoire collective, le futur musée-mémorial du terrorisme ouvrira ses portes en 2030.