Il fallait bien que ça arrive.
Qu’un soir d’Europe, un club que l’on disait incapable de grandir dans les grands rendez-vous montre enfin son vrai visage. Qu’un soir de printemps, le Paris Saint-Germain, sans Mbappé, sans "star planétaire", mais avec une équipe, une vraie, prouve qu’il a appris. Qu’il a grandi. Qu’il est prêt.
Ce samedi, Paris a gagné. Pas contre n’importe qui, mais contre l’Inter Milan, un monument d’histoire… en théorie. Car soyons honnêtes : cette Inter-là n’était pas un ogre. Pas de quoi intimider un PSG sérieux, discipliné, presque froid. Paris n’a pas gagné dans la souffrance, Paris a gagné dans la maîtrise. Et c’est ça, le vrai déclic.
C’est ça, le vrai message envoyé à l’Europe : le PSG n’est plus un club de stars, c’est devenu un club solide.
Ironie du destin : cette victoire européenne majeure arrive sans l’enfant de Bondy. Mbappé est parti, oui. Et pourtant, Paris n’a pas tremblé. Peut-être même que son départ a libéré quelque chose. Un collectif. Un équilibre. Un autre PSG.Luis Enrique, souvent critiqué, a imposé sa patte. Un football de possession, de patience, parfois ennuyeux… mais efficace. On ne gagne pas l’histoire avec des likes. On la gagne avec des titres. Et celui-là, les supporters ne l’oublieront jamais.
Mais cette victoire dépasse le rectangle vert.
Elle est celle de tous les supporters qui ont vibré depuis les tribunes du Parc jusqu’aux bars de Barbès. Elle est celle d’un club souvent caricaturé, trop vite jugé, mais qui n’a jamais cessé de croire. Elle est celle d’une capitale qui mérite son trône, sa lumière sur la scène européenne. Paris, la ville des arts, de la mode, de la culture… et désormais du football triomphant.
Des Buttes-Chaumont à Boulogne, des cafés de Saint-Ouen aux métros de la ligne 13, Paris célèbre. C’est une victoire contre les clichés. Contre les humiliations passées. Contre ce regard moqueur qu’on posait sur ce club et ses rêves de grandeur. Aujourd’hui, il n’y a plus de débat.
Cette victoire n’est pas une fin. C’est un commencement. Celui d’un PSG respecté, craint, admiré. Celui d’un PSG qui entre dans une autre dimension. Il y aura d'autres batailles, d'autres défis. Mais quoi qu’il advienne, plus rien ne sera jamais comme avant.
Le PSG est champion d’Europe.
Et dans quelques années, on ne se souviendra peut-être plus du niveau de l’Inter. On se souviendra du score, du trophée, de cette étoile ajoutée au maillot. On se souviendra que ce 31 mai 2025, Paris a rejoint les grands.
Et qu’à partir de ce jour-là, son nom s’écrivait à jamais dans l’histoire.
Par Aboubacar KONTE